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Auxerre


Quelle association ?

L’Association culturelle et sportive Jeunesse Auxerre (ACSJA), créée en 2011.



Le déroulement de l’enquête ?

Dans son rapport du 15 octobre dernier, la direction des renseignements territoriaux pointait du doigt un club de la ville d’Auxerre, comme le rapportait RTL. N’ayant pas accès directement au rapport, nous avons contacté  le directeur de cabinet du maire d’Auxerre, Marc Picot, qui nous a indiqué le nom de l’association incriminée, l’ACSJA.

Quel objectif ?

L’ACSJA propose des activités sportives et culturelles aux enfants du quartier. L’association est composée d’un club de football et d’un club de basket. L’éducateur propose aussi aux enfants de l’aide aux devoirs, un suivi  toute l’année en collaboration avec les établissements scolaires, et des sorties périscolaires un peu partout en France.

Où ?

Le quartier classé en ZUP (zone à urbaniser en priorité) de Sainte-Geneviève situé sur les hauteurs d’Auxerre (Yonne).

 Thierry Braillard,

 Secrétaire d'État aux  Sports 

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Date de l’enquête ?

Mercredi 28 octobre, 15h30.

 

Les faits reprochés ?

L’ACSJ, association subventionnée par la mairie, utiliserait des tapis de prière et organiserait des séances de prière pendant les activités sportives et culturelles.


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 Guy Férez,

 maire d'Auxerre 

 Nassar, 

 ancien champion de judo et 

 habitant du quartier  Sainte-Geneviève

 Les locaux 

 L'entraînement 

 Hamid Ferah,

 président de l'ACSJA 

 Makhlouf,

 entraîneur de  l'ACSJA 


 Le casier 

 Jean-Philippe Acensi,

 fondateur et président de l’Agence 

pour l’Education par le Sport

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A vous de mener l'enquête

Marc Picot,

directeur de cabinet du maire d’Auxerre



Le constat : “ A la mairie, nous étions très contents du travail fait par l’ACSJA. C’est juste avant l’été dernier que les choses ont commencé à se gâter, lorsque trois témoignages directs, visuels, différents et concordants nous ont rapporté des épisodes de prière organisées par l’association, sur des tapis qu’elles fournissaient.”


La réaction : “ Nous avons tout de suite décidé de couper les subventions à l’ACSJA. Habituellement, nous leur versons 3000 euros par an en deux versements. Le premier ayant déjà été opéré, nous avons décidé que le second n’aurait pas lieu.”


L’analyse: “ Je n’ai pas accès au rapport du service des renseignements territoriaux, mais d’après moi il s’agit en tout cas d’un cas de repli communautaire. Aujourd’hui, je considère cela comme une trahison, puisque nous leur avons fait confiance dès le début.”


Charles Salmon,

chargé des relations presse de Thierry Braillard


L’un de nos premiers réflexes a été de contacter Thierry Braillard, secrétaire d’Etat chargé des Sports.

Contacté par courriel, ce dernier nous a répondu par l’intermédiaire de son chargé relation presse, Charles Salmon.

Sur trois questions posées, une question est restée sans réponse.


Voici la transcription de nos échanges.


Moi : Selon, peut-on vraiment parler de radicalisme? Sur quels élèments concrets est basé la note de service remise par les services territoriaux de renseignement?


Réponse: (vide)


Moi : Quelles vont être les actions mises en oeuvre par le ministre des Sports, de la Jeunesse pour lutter contre le communautarisme dans les milieux sportifs?


Réponse:

Suite aux événements de janvier dernier, un comité interministériel a arrêté toute une batterie de dispositions, dont fait partie le  plan "Citoyens du sport"  , dont Thierry Braillard assure la bonne mis en oeuvre  et la promotion en se rendant dans de nombreux départements chaque semaine. Ce plan prévoit la création de 300 emplois d'éducateurs sportifs  destinés dans un premier temps aux clubs sportifs situés dans les quartiers prioritaires afin de les professionnaliser, de les pérenniser et d'éviter tout entrisme.

Nous avons ensuite demandé aux fédérations de travailler sur le plan "Citoyens du sport". Elles sont en train de nous  remettre les mesures qu'elles vont mettre en place Il consiste à élargir l'offre sportive dans ces quartiers en difficulté et en zone rurale mais il prévoit aussi que la laïcité soit abordée dans les formations internes à leurs éducateurs sportifs. Certaines fédérations se sont rendu compte que ce n'était pas le cas.

Moi : Quel doit être le rôle des acteurs locaux, à savoir les élus municipaux, pour lutter contre ce phénomène?


Réponse:

Les élus locaux doivent être vigilants et lancer l'alerte quand ils identifient des comportements. Certaines situations ne peuvent être connues que des élus locaux.

L'Etat, les collectivités locales et les fédérations doivent jouer la même partition. Il y a des situations où ce sont les fédérations, par le biais de leurs ligues régionales, qui se révèlent les plus à même de faire remonter l'information. Et il y a l'Etat, via ses services déconcentrés, qui a son rôle à jouer. C'est en étant sur la même longueur d'onde que ces phénomènes restent extrêmement isolés.


Jean-Philippe Acensi,

fondateur et président de l’Agence

pour l’Education par le Sport :


 

Jean-Philippe Acensi rencontre quotidiennement des acteurs associatifs qui permettent à des jeunes en difficultés ou déscolarisés d’être remis sur les rails, par le sport.

 

Moi : Le communautarisme dans les milieux associatifs sportifs, c’est quelque chose de nouveau ?

 

Jean-Philippe Acensi : Malheureusement, non, ce n’est pas un phénomène nouveau. Il s’est amplifié avec le repli communautaire de l’après-Charlie, mais je me souviens par exemple qu’en 2001, nous avions eu une histoire semblable au lutteur club de Tourcoing…

 

Moi : Pour vous, c’est un phénomène qui va se banaliser dans les prochaines années ?

 

Il faut déjà rappeler que les associations sportives incriminées dans des dérives prosélytes sont heureusement ultra-minoritaires en France ! Mais les attentats de janvier et les terroristes de Daech ont cristallisé beaucoup de tensions, on peut craindre que certains clubs se replient de plus en plus dans le communautarisme.

 

Moi : Quelle doit-être la réponse du gouvernement ?

 

Le gouvernement doit notamment se reposer plus sur les collectivités territoriales. Elles sont les premières spectatrices de ces dérives, et doivent jouer beaucoup plus leurs rôles de médiatrices pour accompagner les clubs.

 

Nordine,

Dispensez-vous des cours coraniques ?